21 Jan. 2022
absiskey
Emmanuel Macron a annoncé le déblocage d’un milliard d’euros pour faire émerger en France d’ici à 2030 des « Small modular reactors » (SMR), réacteurs innovants avec une meilleure gestion des déchets. Dans un contexte énergétique tendu, et face à l’urgence climatique, la piste de ces mini-réacteurs est à l’étude dans le monde entier. Ceux-ci offrent une grande souplesse d’utilisation et un coût réduit comparé aux centrales classiques.
Ces réacteurs, dont la puissance est généralement comprise entre 50 et 500 mégawatts, en comparaison des 900 à 1 450 MW des réacteurs du parc nucléaire français actuel, présentent l’intérêt d’être fabriqués en usine, à la manière d’un kit, afin d’être acheminés et assemblés sur le site final. Ils doivent permettre de remplacer les énergies fossiles dans un certain nombre de cas, et donc de participer à la lutte contre les émissions de CO2.
En France, EDF pilote depuis 2014 le projet Nuward (« NUclear forWARD »), qui réunit le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), la société TechnicAtome et le constructeur militaire Naval Group. Ces deux dernières entreprises ont une bonne expérience en la matière, puisqu’une vingtaine de petits réacteurs ont déjà été conçus pour les besoins de bâtiments à propulsion nucléaire de la marine française.
Historiquement, le nucléaire français a d’abord été conçu pour fournir du courant électrique à la France, avant d’être exporté. Avec les SMR, c’est l’inverse. Selon Renaud Crassous, directeur du projet SMR chez EDF, « Cette technologie est tournée d’abord vers l’international, afin de permettre à un maximum de nos clients de décarboner ». Son potentiel est réel dans les prochaines années, car il reste aujourd’hui 3 000 tranches [des unités de production] de charbon dans les pays qui ont fait le choix du nucléaire.
Le défi est technique et économique. En effet, la standardisation doit permettre d’abaisser les coûts de fabrication et ainsi de proposer un prix du kWh compétitif. Cela passera par une uniformisation des normes internationales de sûreté afin de proposer un modèle unique, qui n’a pas besoin d’être adapté à chaque pays. Des discussions sont en cours pour avancer sur ce point, notamment au sein de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique).
Appel à projet : « solutions innovantes pour la gestion des matières et déchets radioactifs et la recherche d’alternatives au stockage géologique profond »
Cet appel à projet vise à poursuivre les travaux de recherche menés autour des déchets radioactifs en vue d’améliorer et d’optimiser leurs solutions de gestion. Il s’inscrit au sein du quatrième Programme d’Investissements d’Avenir (PIA).
Les projets doivent s’inscrire dans une des trois thématiques de recherche et développement suivantes :
Assiettes de dépenses : budget supérieur à 400 K€
Clôture : 01/03/2022
Le programme Euratom poursuit les principales activités de recherche du programme en cours (sûreté et sécurité nucléaires, gestion des déchets radioactifs et du combustible usé, radioprotection et énergie de fusion), et développe la recherche sur les applications des rayonnements ionisants autres que la production d’électricité et apporter des améliorations dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’accès aux infrastructures de recherche. En outre, il soutient la mobilité des chercheurs dans le domaine nucléaire dans le cadre des « actions Marie Skłodowska-Curie » (AMSC) du programme de financement européen de la recherche et de l’innovation, Horizon Europe.
L’enveloppe financière pour la mise en œuvre d’Euratom pour la période allant 2021-2025 est de 1,38 milliard d’EUR, répartit de la façon suivante :
Les instruments et règles de participation à Euratom sont identiques à celles d’Horizon Europe.
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